- HAURAN
- HAURANHAURAN ou HAOUR NPlaine fertile du sud-ouest de la Syrie, le Hauran (ou ネawr n, ou Haour n) s’étend sur 100 kilomètres du nord au sud et sur 75 kilomètres d’est en ouest.Les champs de laves du Ledja et les hauteurs de Kissoué le séparent au nord du bassin de Damas; il est limité à l’ouest par le mont Hermon et les collines du Golan, à l’est par le djebel Druze et au sud par les gorges du Yarmouk et la frontière jordanienne. Plateau basaltique, légèrement déprimé au centre, il est recouvert de riches terres de décomposition volcanique. Ces terres fertiles et une pluviosité suffisante (de 250 à 400 mm) en ont fait un des greniers de la Syrie depuis la plus haute antiquité.Connu au \HAURAN IIe millénaire sous le nom de «terre de Bashan», le Hauran est ensuite l’objet de conflits entre les Hébreux et les Araméens de Damas. Conquis par les Assyriens, puis par les Perses et les Grecs, il est divisé en principautés à la fin de l’époque séleucide et au début de l’époque romaine: Nabatène au sud (Bosr , Salkhad), Idumée au nord et à l’est. Annexé par les Romains en 106, il prospéra, comme en témoignent de nombreux vestiges archéologiques, notamment le splendide ensemble de Bosr . Il s’arabisa profondément et se christianisa à l’époque byzantine. Conquis par les Arabes musulmans en 634, il souffrit beaucoup lors des croisades où il fut âprement disputé. Puis le Hauran commença à décliner: les Mongols le ravagèrent plusieurs fois; les nomades s’y infiltrèrent et dominèrent la plaine. Les Druzes y multiplièrent les raids à partir de la montagne qui porte leur nom depuis le XVIIIe siècle. Pour recoloniser les terres agricoles, les Ottomans y installèrent des colonies tcherkesses à la fin du XIXe siècle. La construction du chemin de fer du Hedjaz en 1904 contribua à diminuer l’emprise des nomades et à stabiliser la contrée.Le Hauran est entièrement occupé par des populations agricoles sédentaires, concentrées dans de gros villages aux maisons de basalte noir: il produit de grosses quantités de blé, vendues à Damas. La population (593 000 hab. pour le gouvernorat de Doraa et 290 000 pour celui de Sovayda, estimation de 1993) est en grande majorité musulmane sunnite.
Encyclopédie Universelle. 2012.